Victoire Beauté divine
Messages : 671 Date d'inscription : 24/05/2011
| Sujet: Valeurs des aliments Mer 22 Aoû - 0:37 | |
| Valeurs des aliments - Citation :
- Les légumes
Ail : L'ail est chaud, laxatif, diurétique, bon au corps, mauvais pour les yeux, convient aux flegmatiques et aux sujets froids, aux personnes âgées ou affaiblies, en hiver. Il est salutaire contre les poisons froids et la morsure des scorpions et des vipères; il tue les vers.
Aubergine : L’aubergine est chaude et humide. Elle est bonne contre les hémorragies provoquées par des vomissements mais augmente les vapeurs mélancoliques dans le cerveau. Elle convient aux tempéraments froids, aux personnes âgées, l’automne et dans les régions du Nord.
Carotte : La carotte est froide et elle n’est ni très utile ni dangereuse pour la santé, mais elle emplit le ventre de l’homme.
Chou : Le chou est chaud et sec. Il relâche la constipation. Il convient aux complexions chaudes, aux jeunes, en hiver. Il engendre la mélancolie, est peu nourrissant et favorise le sommeil. Le jus de chou est purgatif. Il est recommandé de faire cuire le chou longuement, de préférence avec de la viande grasse. Le chou mangé en fin de repas dissiperait l'ivresse. Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles de chou sont utilisées en cataplasme contre les ulcères et les rhumatismes.
Courge : La courge échauffe et humidifie. Elle est laxative mais non diurétique, et modère la soif. La courge est froide et humide. Elle est bonne à manger pour malades et bien-portants. Elles engendrent des humeurs flegmatiques froides. C’est pourquoi elles doivent être mangées principalement par les sanguins et les colériques. Elle convient aussi aux jeunes, l’été, en toute région, surtout méridionale.
Epinard : L'épinard est froid et humide. Il est bénéfique contre la toux et pour la poitrine. Convient aux tempéraments chauds, aux jeunes, toute l'année. Il purge le flegme, refroidit l'estomac, lâche le ventre et bonifie le sang. Il est bénéfique contre la sécheresse de la poitrine et du poumon.
Fève : La fève sèche est froide et sèche et la fèves verte froide et humide. Elle est bonne à manger pour le malade et le bien-portant. Les malades des intestins peuvent se soigner en avalant régulièrement du bouillon de fève cuite avec de la graisse ou de l’huile. La farine de fève est utile en emplâtres contre les douleurs et les démangeaisons. Les fèves sèches, cuites à l’eau, sont meilleures que les fèves fraîches car elles sont plus nourrissantes, même si elles provoquent des flatulences. Pour diminuer ces flatulences, on peut les cuisiner avec menthe, persil, sauge, poivre, cannelle et safran. Elle est bonne contre l’insomnie et la migraine chaude, mais émousse la sensibilité si on ne la mange pas avec sel et origan. Elle convient aux tempéraments chauds, aux jeunes, l’été et dans les régions chaudes. La fève aide à faire cracher les humeurs de la poitrine et du poumon. Elle est bonne contre la toux. On peut cuire les fèves à l’eau, avec poivre long, gingembre ou huile d’amande, ce qui aide au fait de luxure. Les flegmatiques doivent éviter de manger des fèves fraîches, bien qu’elles soient meilleures à manger que les fèves sèches.
Haricot : Les haricots sont chauds et humides. Secs, ils font grossir et uriner, mais ils peuvent causer de mauvaises humeurs tel que des nausées, des maux de tête, des cauchemars et des vents. Les haricots roux provoquent des règles abondantes chez la femme. Ils conviennent aux tempéraments froids et secs, aux personnes âgées, l’hiver, dans les régions froides.
Lentille : La lentille est froide et sèche. Il vaut mieux utiliser les lentilles en médecine que dans l’alimentation. Elles ont des propriétés laxatives quand elles sont cuites à l’eau avec sel et huile et qu’on boit cette eau. Mais elles sont difficiles à digérer, engendrent un sang mélancolique et sont nocives au poumon, au cerveau, à l’estomac. Si on veut les manger comme aliment, il est préférable de les cuire dans eau et vinaigre puis de les accommoder avec menthe, origan, cumin, huile d’amande ou de sésame. Elle échauffe, provoque des troubles et engendre la bile noire. La lentille est bonne pour la faiblesse de la vue provenant de l’humidité. Elle n’est pas nourrissante, mais rassasie le ventre et le remplit de vide. Elle provoque des tempêtes dans les humeurs qui sont dans le bas de l’homme.
Oignon : L'oignon est chaud et humide. L'oignon est mauvais pour le corps parce que chaud, échauffant, dessèche à cause de son jus. L’oignon cru est dangereux. Il devient bon à manger quand il est cuit. Il avive le sens de la vue, est bon contre la fièvre et la goutte. Il est déconseillé aux estomacs malades, provoque les urines et augmente la puissance du coït, favorisant les rapports sexuels masculins. L'oignon donne soif et fait abonder les humeurs, c'est à dire qu'ils produisent des humeurs en trop grande quantité. Convient aux complexions froides, aux décrépits, l'hiver. L'oignon est déconseillé aux tempéraments bilieux.
Poireau : Le poireau est chaud et sec. Il échauffe moins que l'oignon. Il est diurétique et laxatif, purgatif, il humecte et fait cesser les aigreurs. Il provoque l'urine, augmente la puissance du coït et pris avec du miel débarrasse la poitrine des catarrhes. Il aide pour l'asthme et convient aux sujets de complexion froide, aux gens âgés, l'hiver. Les fruits - Citation :
- Citron : Le citron est froid et sec. Il est bon pour l'écoulement de la bile mais ralentit la digestion. Dans ce cas, on le mange avec un gâteau de miel. Le citron apaise la fièvre. Elle conforte l'estomac, donne de l'appétit et une bonne haleine. Elle serait un anti-venin quand on la prend avec du vin pur. Le cédrat convient aux complexions chaudes, aux jeunes, l'été et dans les régions méridionales.
Le cédrat a une écorce chaude et sèche. Manger l'écorce améliore la digestion perturbée par le froid. Cette écorce excite l'appétit et lutte contre les maladies de cœur. L'écorce frottée sur les dents conforte les gencives, donne bon appétit et bonne haleine. Le blanc de l'écorce du cédrat est froid et humide et refroidit le cerveau. Le blanc doit être mangé de préférence en début de repas, en été et cuit avec du sucre et du miel. La pulpe est froide et humide. Elle est surtout intéressante pour calmer la chaleur de l'estomac et enlever l'amertume de la bouche. Elle enlève les tâches de rousseur. La pulpe du cédrat redonne l'appétit quand on la mange avec viandes ou poissons. Le jus de citron est froid et aigre. Le jus calme la chaleur et les maux d'estomac. Le citron est bon, en toutes saisons, avec des viandes rôties. L'été, il diminue la colère et désaltère.
Olive : L'olive verte est froide et sèche. L'olive conservée en saumure est plus chaude, difficile à digérer, mais plus vite expulsée. L'olive conservée au vinaigre éteint la chaleur des colériques, conforte l'appétit, surtout quand elle est mangée au milieu du repas. Elle facilite la digestion et rend le ventre ferme. Elle augmente l'appétit mais elle est difficile à digérer, c'est pourquoi il faut la prendre avec d'autres aliments. Quand on les fait confire dans du vinaigre, avec des herbes aromatiques, elles peuvent donner de l'appétit pour manger du poisson ou de la viande rôtie. Préparée au sel, elle n'est pas saine à manger. Mais les olives vertes nourrissent peu et peuvent engendrer des vents. Mangées en début de repas, elles agissent contre le mal de tête. Elle produit des humeurs mélancoliques au bas de l'estomac. L'olive verte convient aux jeunes, aux complexions chaudes, en hiver et dans les régions froides où la digestion est plus vigoureuse, mais elle convient aussi aux régions chaudes.
L'olive noire est chaude et entre l'humide et le sec. Elle est très nourrissante mais sa digestion est tardive. Elle est moins bonne pour la digestion que l'olive verte. L'olive noire engendre du sang de mauvaise qualité et se transforme en humeur colérique, ce qui est aggravé si l'olive noire est confite dans le sel. Elle stimule l'appétit mais donne des migraines et empêche de dormir. C'est pourquoi il faut manger les olives noires avant ou avec d'autres aliments. Elle est très nourrissante mais elle coupe l'appétit. Elle convient aux complexions froides, aux sujets âgés, l'hiver et dans les régions froides.
Orange : L'orange amère est froide et humide. Il faut la manger bien mûre. L'orange amère est bonne pour un estomac bilieux mais mauvaise pour un estomac flegmatique. Elle produit des humeurs froides. Pour les adoucir, il faut enlever la peau et faire macérer la pulpe dans de l'eau bien sucrée. Une fois cuite, on peut la manger en début de repas. L'orange amère ou bigarade convient particulièrement aux complexions chaudes et sèches, aux jeunes, l'été, dans les régions chaudes. L'orange douce ne fait pas de bonnes sauces (contrairement à l'orange amère) mais elle est excellente pour la toux, la poitrine, les poumons et l'irritation de la gorge.
Poire : La poire est froide et sèche. La poire est nocive pour le colon. Elle constipe quand on la mange en début de repas. Elle est laxative quand on la mange en fin de repas. La poire est mauvaise quand on la mange à jeun. La poire, cuite ou crue, mangée en fin de repas aide le ventre à évacuer les "superfluités". La poire mangée en début de repas constipe. Il faut manger, de préférence, les poires mûres et parfumées. Les poires mûres échauffent, humectent et sont laxatives. La poire est meilleure cuite avec de l'anis et du sucre que mangée crue. Les poires sont un remède contre les intoxications par les champignons. Cuites dans du miel, les poires confortent l'estomac. La poire convient aux estomacs paresseux, mais elle gêne l'activité de la bile. Dans ce cas, il faut manger de l'ail après le repas. Elle procure du sang froid en abondance. La poire convient aux complexions froides, à la jeunesse, l'été, dans les régions méridionales.
Une recette d’électuaire de poire (une sorte de confiture) qui enlève la migraine, diminue la toux et purge : Faites cuire une poire à l’eau, écrasée et mélangées là à des épices réduites en poudre : racines de fenugrec, galanga (un cousin du gingembre), réglisse, le tout mis à chauffer dans du miel.
Pomme : Les pommes sont froides et humides. Les pommes douces et mûres qu'on mange en début de repas sont bonnes pour l'estomac et le ventre. C'est un contrepoison, mais elle est nocive pour les nerfs. Le fruit du pommier est léger et peut se digérer facilement. Les personnes en bonne santé peuvent manger les pommes crues mais les malades doivent les manger cuites. Mais en hiver où les pommes ont vieilli et ont la peau racornie, les malades peuvent les manger crues. Les pommes mûres sont froides et humides. Les pommes vertes et aigres confortent l'estomac mais engendrent des humeurs flegmatiques. Les pommes mûres refroidissent l'estomac et engendrent du sang mauvais et froid. Elles sont néfastes pour les nerfs, spécialement en hiver. Manger des pommes quand on boit trop de vin évite l'ivresse. Les pommes sauvages sont resserrantes (elles constipent), cuites, elles sont laxatives. Les pommes douces sont indigestes; aigres et mûres, elles le sont moins. Le jus de pomme arrête les vomissements, il est diurétique. Pommes et jus rendent des services contre l'asthme. La pomme sucrée est humide. Elle fortifie le cœur mais elle est nocive pour les nerfs. Dans ce cas, la manger avec du sucre de rose. La pomme sucrée convient aux colériques, à tout âge, en toute saison, en toute région. La pomme acide est froide et sèche. Elle est bonne pour les cardiaques mais néfaste pour les articulations et les nerfs. Dans ce cas, boire du vin citronné. La pomme donne du sang flegmatique. Elle convient aux flegmatiques et aux colériques, à la jeunesse, en été, dans les régions méridionales.
Prune : La prune est froide et humide. Elle fait glisser la bile jaune qu'il y a dans l'estomac et les intestins, par sa froideur et sa viscosité. Elle adoucit la colère et refroidit celui qui a soif. Les personnes constipées doivent manger des prunes vertes ou cuire dans l'eau des prunes sèches, les manger et boire cette eau. Les grosses prunes blanches font mal à l'estomac et nourrissent peu. Les prunes noires et bien mûres sont plus humides que les autres. On doit les manger à jeun pour diminuer la bile. Les noires et dures sont les meilleures et les prunes de Damas sont encore meilleures. Il faut préférer les prunes de Damas sucrées. Les petites prunes sauvages sont mauvaises pour la santé. La prune purge la bile mains freine l'activité de l'estomac. Dans ce cas, il faut la manger avec du sucre de rose. La prune convient davantage aux colériques, aux jeunes, l'été, dans les régions chaudes. Elle est laxative quand elle est bien mûre. Si elle est cuite dans l'hydromel, elle est encore plus laxative. Les pruneaux au vin blanc ou les pruneaux cuits à l'eau sont aussi laxatifs. Sucrés et mangés en début de repas, ils donnent de l'appétit aux malades. La prune sèche est préférable à la prune fraîche. Elle est plus nourrissante.
Raisin : Les raisins verts sont froids et secs, alors que les raisins mûrs sont chauds et humide de manière tempérée. Ils donnent, comme les figues, un meilleur sang et ils nourrissent davantage que tous les autres fruits. Les raisins noirs à grosse peau nourrissent davantage que les raisins blancs à peau fine. Les raisins secs sont plus chauds que les raisins mûrs et meilleurs pour la santé. Le raisin est laxatif, surtout le raisin blanc. Le raisin doux échauffe fortement car il est déjà très chaud. Le raisin vert échauffe moins et purge en boisson. Le raisin sec est très échauffant mais laxatif. Le raisin bien mûr et cueilli depuis 3 ou 4 jours rafraîchit le corps, engendre du bon sang et conforte le foie. Il est préférable de le manger en début de repas. Le raisin frais trouble l'estomac, nuit à la tête et fait enfler le ventre. Quant au raisin sec, s'il est mangé avec ses pépins, il est bon pour la douleur des intestins. Les pépins constipent. S'il est mangé sans pépins, il ramollit la gorge, la poitrine et les poumons. Le raisin nettoie le ventre et accélère la formation des graisses. Il donne un sang de bonne qualité, mais il donne soif. Le raisin convient aux natures froides, aux personnes âgées, en automne, dans les régions septentrionales. Les laitages - Citation :
- Fromage : Le fromage est fort, très échauffant, nourrissant et resserrant : fort, parce qu'il est très près de la source de vie; nourrissant, parce que c'est le résidu solide du lait; très échauffant parce que gras, et resserrant parce qu'il prend grâce à du suc (de figuier) et de la présure. Le fromage frais est meilleur que le fromage vieux qui engendre une humeur maligne. Le fromage vieux devient plus chaud, plus âcre et plus difficile à digérer. Le fromage est mauvais parce qu'il fait grossir, parce qu'il est lourd à digérer, fait gonfler l'estomac, fait mal au ventre et à la tête. Il est préférable de manger le fromage à la fin du repas (tierce table), qu’il soit ni trop frais, ni trop vieux, ni trop gras et que sa pâte soit fraîche ou molle au lieu du fromage à pâte dure.
Le fromage blanc est de nature froide et humide. Il est nourrissant et engraissant, mais difficile à digérer. Il constipe. Dans ce cas, le manger avec du beurre et du miel. Il convient aux tempéraments chauds, aux gens robustes, aux jeunes, en début d'été, dans les régions montagneuses. Le fromage frais est de nature fraîche et humide. Il assouplit et engraisse le corps mais provoque la constipation. Dans ce cas, il faut le manger avec des amandes sèches. S'il est bien cuit dans l'estomac, il fait grossir et il est très nourrissant. Le fromage frais ou peu affiné est plus nourrissant et plus digeste. Il enlève la chaleur de l'estomac et il est bénéfique pour ceux qui crachent le sang, mais il est déconseillé aux flegmatiques. Le fromage frais convient aux tempéraments chauds, aux jeunes, l'été, dans les régions méridionales. Le fromage affiné est de plus en plus chaud à mesure qu'il vieillit. Il engendre de mauvaises humeurs et des vapeurs chaudes et sèches. Mais il aide à digérer certaines nourritures trop grasses. Le fromage affiné est moins nourrissant, mauvais pour l'estomac. Le fromage très affiné est difficile à digérer, nourrit peu, est mauvais pour l'estomac également, engendre la colère et des humeurs mauvaises. Il est préférable de le manger quand on est en bonne santé et de l'éviter quand on est malade. Le fromage fait est de nature froide et sèche. Il faut le choisir crémeux et savoureux. Il est mauvais pour les reins, constipe et forme des calculs. Dans ce cas, il faut le manger entre deux plats ou manger du raifort le lendemain. Le fromage fait est particulièrement bon pour les tempéraments chauds et humides, les travailleurs de force, les jeunes, l'hiver dans les régions froides.
Lait : Le lait est un peu froid et humide mais le lait qui sort de traite est chaud et humide. Le lait est un aliment doux, de bon suc, qui épaissit les humeurs. Il peut être contraire à l'estomac et provoquer des vents. Le lait est nourrissant, même s'il est nocif pour la tête. Le lait donne de la pituite (mucosité, glaires). Il engraisse le corps et convient à ceux qui sont amaigris par les maladies. Les personnes qui ont de la fièvre et des maux de tête doivent éviter d'en boire. Il est très nourrissant, engendre abondance de sang, conforte le cerveau, profite à l'estomac et au poumon et augmente la fertilité. Le lait de vache resserre. Le lait de vache, plus grossier que le lait de chèvre, convient aux personnes qui veulent grossir. Le lait de vache écrémé tanne l'estomac et le fortifie. Les personnes ayant des calculs rénaux et des problèmes de foie doivent se méfier du lait de vache et de brebis, trop riches en caséine. Le lait de chèvre tempère la nature. Il est le meilleur pour l'estomac, il est laxatif, bon pour le foie, les reins et la vessie, surtout si on le boit sucré. Il fait grossir les gens trop maigres. Le lait de brebis un peu moins laxatif que celui de chèvre. Le lait de brebis cause des acidités, bien qu'il soit gras comme le lait de chèvre. Ces 2 laits ne sont pas recommandés pour l'estomac. Le lait de brebis est le meilleur. Il est bon pour la poitrine et les poumons. Il est néfaste aux personnes qui ont la fièvre et des maux de tête. Le lait convient aux complexions tempérées, aux adolescents, l'été dans les régions méridionales. Le lait de brebis engendre de mauvaises humeurs. Le lait de jument relâche le ventre et rend les menstrues abondantes. Le lait de jument est voisin du lait d'ânesse, mais un peu moins bon. Le lait de jument et d'ânesse sont plus laxatifs que le lait de chèvre. Le lait d'ânesse est bon pour la poitrine, les poumons et la vessie. Le lait d'ânesse est bon pour les malades du poumon et les personnes trop maigres. Il est également excellent pour les gens trop maigres.
Autrefois, on utilisait du lait d'ânesse, de vache ou chèvre, bouilli et salé, comme laxatif. Mais ce remède affaiblissait le malade en provoquant des selles trop abondantes. Dans certains cas, il est recommandé cependant le lait comme une purge. Le meilleur lait, comme remède en médecine, est d'abord le lait de femme, puis le lait d'ânesse, excellent pour les maladies du poumon, puis le lait de chèvre. Tous ces laits doivent être bus à jeun, sans être mélangés avec d'autres aliments. Sucres et produits sucrants - Citation :
- Miel : Le miel est chaud et sec. Le miel pur échauffe et dessèche; avec de l'eau il humecte et est laxatif pour les bilieux, mais resserrant pour les flegmatiques. Il suscite la soif et se transforme en humeurs bilieuses. Le miel a vertu de conserver et de préserver les choses du pourrissement. Il nettoie et purifie. On l'emploie dans les médecines afin de recouvrir ou diminuer leur amertume. Il nettoie la poitrine et l'estomac, purge le ventre, prévient la putréfaction des humeurs de la chair et de la bouche. Le miel cuit est plus sain que le miel cru qui fait gonfler le ventre. Il est antiseptique. Le miel de printemps est meilleur que le miel d'automne. Les meilleurs miels sont les miels de fleurs d'amandiers, de pruniers, de cerisiers ou de pêchers. En revanche, les miels de thym, d'origan ou d'hysope (qu'on appelle maintenant miels de garrigue) sont moins intéressants. Le miel convient davantage aux personnes âgées flegmatiques qu'aux jeunes gens colériques car il réchauffe. Il convient aussi particulièrement aux complexions froides et humides, aux flegmatiques, en hiver et dans les régions montagneuses.
Il est recommandé de boire de l'hydromel (miel fermenté dans l'eau) quant on veut vomir le matin. Le miel est un aliment fortifiant mais contraire à l'estomac. Le miel cuit est un aliment qui resserre. Il est conseillé de boire de l'hydromel contre les humeurs froides contenues dans l'estomac et le miel contre les faiblesses de cœur et tendance à la pâmoison. Les boissons au miel sont laxatives, comme les suppositoires au miel. L'hydromel est intéressant contre la toux.
Les pâtisseries au miel semblent plus digestes que les gâteaux sans miel. Ceux qu'on prépare avec du miel ont des propriétés mixtes, puisque le miel lui-même contient des humeurs ténues et atténue tout ce qu'il touche; en conséquence, les gâteaux qui ont absorbé une plus grande quantité de miel pendant leur préparation, et qui ont été cuits pendant plus longtemps, passent naturellement plus vite, engendrent des humeurs qui participent au ténu et à l'épais, et sont plus favorables au foie, aux reins et à la rate, que les gâteaux préparés sans miel, pourvu toutefois que ces organes soient sains; si, au contraire, ils commencent à s'obstruer, ou s'ils sont affectés soit d'inflammation, soit de squirrhe, les gâteaux avec du miel ne sont pas moins nuisibles que les autres, quelquefois même ils le sont plus encore, surtout ceux dont la farine est très visqueuse; mais les mets ainsi préparés ne causent aucun dommage à la poitrine et au poumon.
Sucre : Confitures, bonbons, dragées, sirops, nougats, sont des médicaments avant d'être des confiseries. Les Mésopotamiens connaissent d'abord les médicaments à lécher. Ensuite la pharmacopée hippocratique développe et diversifie ces médicaments fabriqués en utilisant d'abord le miel, puis le sucre, pour les rendre plus comestibles. La confiserie, domaine de l'apothicaire, passe dans le domaine culinaire grâce aux arabes qui découvrent le travail du sucre. Encore maintenant, les confitures laxatives au tamarin ou les médicaments enrobés de sucre sont un héritage de ces médicaments sucrés.
Le sucre a été introduit dans la pharmacopée hippocratique par les médecins arabes. Rien d'étonnant à ce que les plus anciennes recettes de confiseries soient l'œuvre de ces médecins arabes.
Cet héritage arabe est transmis à l'Occident chrétien au 13e siècle. Il va transmettre à l'Europe des recettes d'électuaires, de sirops, de pâtes de fruits, de bonbons, à base de miel ou de sucre et de plantes, de fruits ou d'épices. Il note avec précision les applications médicales (pour les voies respiratoires ou digestives, contre la toux, calme la diarrhée ou les vomissements, etc.). Mais si certaines recettes sont d'authentiques médicaments médiévaux, d'autres peuvent être considérées comme les ancêtres de nos confitures et confiseries actuelles. Grenadine, sirop de menthe, fruits confits, berlingots, pâtes de coing, dragées, sont des médicaments de la diététique hippocratique.
On préfère maintenant le miel au sucre, alors que dans la diététique hippocratique, on se méfie souvent du miel (comme en Inde) et dès que le sucre est devenu accessible à l'Occident, il est considéré comme épice et médicament, souvent réservé aux élites (le miel étant réservé au peuple, qui ne pouvait s'offrir ce produit de luxe qu'était alors le sucre). Hippocrate et les médecins de l'antiquité ne connaissent pas encore le sucre d'un point de vue médical.
Le sucre est chaud et humide de façon modérée. Il diminue l'humeur colérique parce qu'il lâche le ventre en douceur… On l'utilise dans beaucoup de médecines et de préparations, en particulier dans celles destinées à soigner les maladies aiguës. Le meilleur sucre est le sucre blanc et fin, car plus froid… Le sucre est excellent pour ceux qui toussent… Il convient aussi à tous ceux que la maladie a desséchés ou amaigris et à ceux qui ont un souffle court dû à la sécheresse de leur poitrine : on doit le leur donner mélangé à leurs boissons et aliments; ainsi le sucre pourra pénétrer en leur chair et l'humidifier à nouveau.
On parle aussi des "pénides" (sucre tiré), qui sont les ancêtres des berlingots. Alors qu'aujourd'hui les bonbons sont considérés avec méfiance et comme des dangers pour la santé buccale des enfants, on estime qu'ils constituent une excellent nourriture pour ceux qui ont le poumon affecté par une apostume ou une grande sécheresse dans la poitrine et pour ceux qu'une maladie a très amaigris.
Il nettoie le corps, est bénéfique pour la poitrine, les reins et la vessie. Mais il donne soif et remue les humeurs biliaires… Convient à toutes les complexions et tous les âges, en toute saison et toute région.
Quant à la canne à sucre, qui est aussi chaude et humide, elle est bonne pour la poitrine et contre la toux et l'enrouement de la gorge; remplit les poumons et nettoie ces organes de l'humidité et provoque les urines.
Au 13e siècle, la canne à sucre (aussi appelée canamiel) convient bien à la nature de l'homme. Elle fait uriner et purge les reins et la vessie. Mais elle peut faire gonfler le ventre de celui qui en mange trop. Elle purge l'estomac en faisant vomir quand on en a trop mangé après le chou. Le sucre est de même nature. Au 15e siècle, on affirme que le sucre blanc est le meilleur. Comme le miel, il fait gonfler le ventre. Le sucre est chaud et humide. Il nourrit bien, est utile à l'estomac, éclaircit la voix, guérit de la toux et du rhume. Il fait urine et éclaircit la vue. | |
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