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 Les différentes Blessures

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Victoire
Beauté divine
Victoire


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MessageSujet: Les différentes Blessures   Les différentes Blessures EmptySam 29 Sep - 22:47

Deedee a écrit:
Les différentes Blessures

Citation :
Troisième Cursus - L'Infirmier/Infirmière
Cours V : Les soins quotidiens

B. Les différentes blessures


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

« Il serait vain de tenter de soigner une partie sans tenir compte de l’ensemble. On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme et, si l’on veut que l’âme et le corps jouissent d’une bonne santé, on commencera toujours par soigner l’âme ! » - Platon


Introduction

Tous les jours, nous sommes confrontés à des blessures ou des accidents domestique, depuis la petite enfance à l’âge adulte. Nous pouvons être victime de coups, d’une maladresse ou même de brûlures. Voici donc quelques remèdes pour vous soigner. Vous apprendrez également comment faire un bandage correctement et les différentes sutures pour recoudre une plaie.


Les blessures du quotidien

Une blessure est une lésion produite en un point quelconque du corps par un choc, un coup, une arme ou un corps dur quelconque, faite involontairement ou dans l'intention de nuire.

  • Ampoules

    Ce n’est rien juste un peu d’eau accumulée entre dans la peau. Mais ça fait mal, car ce liquide est sous pression. Pour les soigner les premiers gestes sont de bon sens, percez l’ampoule avec une aiguille stérile, désinfectez la plaie et protégez-là avec un pansement. Vous éviterez ainsi tout risque de surinfection.

    Remèdes :

    De l’alun : Faites comme les marins, trouvez de l’alun en poudre à diluer dans de l’eau et faites tremper les zones concernées ou, si vous achetez une pierre d’alun, frictionnez les ampoules avec la pierre mouillée.


  • Bosses et contusions

    Il n’y a pas que les enfants pour « se prendre » une coin de porte. Sous la pression du coup, le sang se répand sous la peau. Le premier geste à faire est de mettre du froid, un linge mouillé d’eau du puits. Laissez en place 20 minutes, retirez pendant 20 autres minutes, puis recommencez.

    Remèdes :

    L’arnica : Ne cherchez pas plus loin, l’arnica est particulièrement efficace.


  • Brûlures de la peau

    Nous ne traitons ici que des brulures qui affectent la couche supérieure de la peau. Elles se manifestent par une rougeur, parfois suivie d’une desquamation. Le premier geste à faire en cas de brulure est des passer la zone concernée à l’eau fraiche (pas glacée) pendant 5 à 10 minutes, puis de sécher avec soin.

    Remèdes :

    Cataplasme à l’œuf : Pour éliminer la douleur, battez 1 blanc d’œuf en neige et étendez –le sur la partie concernée.


  • Cicatrices

    La cicatrisation s’effectue de manière différente selon que la plaie est superficielle ou profonde. Plutôt que laisser la nature faire seule son travail, donnez-lui un coup de main

    Remèdes :

    Du miel : Le pansement au miel est plus simple. Nettoyez d’abord la plaie, appliquez une couche de miel et recouvrez de compresse. Renouvelez l’opération tous les jours.

    Cataplasmes d’argile : Versez l’argile dans un récipient et faites une pâte épaisse avec de l’eau en mélangeant bien. Appliquez directement sur la plaie. Rincez régulièrement et recommencez l’application avec, chaque fois une nouvelle pâte.

    Application d’eau argileuse : Vous pouvez aussi préparer l’eau argileuse la veille au soir. Versez 1 càcfé d’argile dans une coupe, ajoutez de l’eau et laissez reposer jusqu’au lendemain matin. Appliquez et laissez sécher pendant 15 minutes. Nettoyez et protégez la cicatrice.

    Compresse de camomille et de sauge : Faites infuser 30 g de camomille et autant de sauge dans 1 litre d’eau. Appliquez en compresse pendant 10 minutes. Conservez le reste d’infusion au frais.


  • Cors et durillons

    Ce sont des formations épaisses et dures de la peau. Généralement, les cors se situent sur le dos des articulations, entre les phalanges et les orteils, et les durillons sont plutôt localisés sur la plante des pieds ou les côtés. Ils sont dus en frottement avec une surface osseuse ou les chaussures. Inutile de vous taillader les pieds. La nature a depuis longtemps ses remèdes. Et petit conseil : sortez bien chaussé(e).

    Remèdes :

    Bain de pieds à l’écorce de saule : Faites bouillir 60 g d’écorce de saule blanc dans 1 litre d’eau. Éteignez et laissez reposer 10 minutes. Ajoutez 2 litres d’eau chaude et plongez les pieds dans ce bain pendant 10 minutes.

    De l’ail : Parmi ses innombrables utilisations, l’ail compte celle de soulager et de ramollir cors et durillons. Placez 1 gousse d’ail ou un cataplasme d’ail pilé sur les parties douloureuses et maintenez toute la nuit à l’aide d’un bandage. Enlevez le matin. Recommencez chaque soir jusqu’à disparition.

    Le citron : Appliquez 1 rondelle de citron et faites tenir toute la nuit avec une bande. Au matin, il suffit de retirer délicatement le cor ou le durillon avec une pince à épiler. Renouvelez l’opération si nécessaire.


  • Coups de soleil

    Un coup de soleil modéré, après exposition trop intense ou trop prolongée au soleil, correspond à une brûlure simple. Les premiers gestes consistent à prendre une douche froide et appliquer sur le coup de soleil des torchons mouillés froids qui « absorberont » la chaleur.

    Remèdes :

    De l’huile de Millepertuis : Ajoutez de l’huile de lavande pour accentuer l’effet apaisant de la brulure et appliquer sur les parties rouges du corps touchée par le soleil.

    Du yaourt : Badigeonnez la zone sensible d’une couche épaisse de yaourt et laissez agir 15 minutes au moins. Lavez à l’eau froide avec un savon. Bon remède d’urgence si le coup de soleil est léger.


  • Coupures

    Généralement, un bon lavage de la petite plaie, une pommade et bandage suffit. Voici cependant quelques astuces.

    Remèdes :

    Du géranium : Si vous en avez un sur le balcon, lavez et écrasez quelques feuilles sur un linge propre appliquez-les sur la coupure. Il arrive qu’une seule soit suffisante.

    Du miel : Appliquez du miel à même la blessure. Le miel est un désinfectant naturel qui permet une cicatrisation plus rapide et sans marque.

    La menthe fraiche : Appliquez quelques feuilles bien propres 2 ou 3 fois par jours sur la plaie.

    Le poivre noir : Appliqué sur une blessure, il empêche le sang de couler. Il ne pique pas (il ne pique que les muqueuses).


  • Crevasses

    Gerçures, engelures, le froid aussi peut brûler et c’est très douloureux.

    Remèdes :

    Massages à l’huile d’olive : En prévention, mélangez 2 càs d’huile d’olive et 1 ou 2 d’argile. Massez pendant 30 minutes et rincez.

    Conseils pratiques : Utilisez un savon lorsque vous vous laver les mains et séchez-les délicatement. Appliquez plusieurs fois dans la journée une crème protectrice. Et s’il fait froid, n’oubliez surtout pas vos gants !


  • Écorchures

    Elles sont banales, mais les occasions de s’en faire ne manquent pas, surtout au jardin. Bien que bénignes, il est bon de les soigner tout de suite pour éviter les infections.

    Remèdes :

    Compresses au vinaigre : Rien de tel que le vinaigre pour désinfecter les plaies superficielles et calmer l’irritation locale. On peut l’appliquer pur directement sur la coupure en compresses ou augmenter son efficacité en faisant macérer pendant 15 jours des plantes antiseptiques dans 1 litre de vinaigre de vin ou de cidre. Au choix : ail, clou de girofle, genièvre, menthe, sauge, thym, cannelle, lavande vraie, menthe poivrée, romarin, à raison de 20 g chacune, sauf pour l’ail, 10 g. Conservez cette solution dans une bouteille opaque bien fermée.

    Cataplasmes de chou : La réputation du chou pour protéger les plaies et accélérer leur guérison n’est plus à faire. L’appliquer en cataplasme et le faire tenir avec un bandage. Pour réaliser un cataplasme, il suffit de bien faire cuire le chou, puis le passer. Quand la pâte présente une consistance assez épaisse et une température idéale, étalez-là en couche pas trop lourde (surtout pas trop chaude) sur un linge que vous fermez. Laissez en place pendant 10 à 30 minutes. Renouvelez jusqu’à 3 fois par jour.

    Les huiles essentielles : Les huiles essentielles sont des antiseptiques puissants, elles accélèrent la cicatrisation. A appliquer directement sur une blessure à raison de 1 ou 2 gouttes. A choisir parmi les huiles essentielles suivantes : lavande, lavandin, myrrhe, géranium rosat, clou de girofle, camomille, bigaradier.

    Des plantes : Les feuilles de plantain broyées et placées en cataplasme arrêtent le saignement et facilitent la cicatrisation. De même, on peut faire appel au céleri, à la pensée sauvage ou aux fleurs de souci.

    L’argile : Saupoudrez la plaie d’un peu d’argile blanche aux propriétés hémostatiques. En pâte, l’argile forme un excellent pansement naturel.


  • Entorses

    Une entorse est un étirement ou une déchirure musculaire. La cheville est l’articulation la plus vulnérable à l’entorse. Dans une entorse légère, il y a douleur, mais les mouvements sont encore possibles. Dans les heures qui suivent l’accident ou le lendemain, un gonflement de l’articulation se révèle.

    Remèdes :

    Compresses d’arnica : Préparez une décoction. Ajoutez 1 poignée de fleurs d’arnica dans un litre d’eau et faites bouillir pendant 10 minutes. Imbibez une bande épaisse et laissez en place sur l’entorse pendant 20 minutes. Renouvelez l’opération 2 ou 3 fois par jour.

    Compresses d’écorce de poirier : Dans 1 litre d’eau, faites bouillir de l’écorce de poirier. Laissez refroidir, filtrez. A utilisez en compresses pendant 30 minutes 2 fois par jour.

    Bon à savoir : Toute application de chaleur ou tout massage sont formellement proscrit, car ils risquent d’augmenter la douleur et d’aggraver les lésions.


  • Pieds gonflés

    Pour supporter notre poids toute la journée, parfois de chaussures inadaptées, peux vaut avoir des « bons » pieds.

    Remèdes :

    L’amande : Hydratez régulièrement les pieds très secs avec de l’huile d’amande douce.


  • Piqûres d’insectes

    On sait bien que ça n’est généralement pas très grave, sauf s’il s’agit d’une piqûre de guêpe et l’on est allergique, mais c’est agaçant et douloureux.

    C’est pourtant si agréable de se promener pieds nu dans l’herbe et souvent difficile de rester calme si un insecte tourne autour de soi. Heureusement, nos grands-mères avaient leurs astuces en cas de piqûre d’insecte. Pour ne pas les mettre en pratique ?

    Moustiques :

    Fleur de géranium ou persil : Si vous avez un pied de géranium, écrasez délicatement une fleur entre vos doigts. Appliquez-la sur la piqûre, ce qui calmera instantanément la douleur. Ou frottez des brins de persil frais sur la piqûre pendant quelques secondes et laissez agir à l’air libre.

    Guêpe, abeille, bourdon et frelon :

    Du plantain : Si vous êtes à la campagne, écrasez quelques feuilles de plantain et frictionnez la piqûre avec la pulpe obtenue pour voir aussitôt la douleur disparaître. Ça marche aussi sur les piqûres de fourmis.

    Frictions diverses : Frottez la piqûre avec ½ citron, de l’ail, de l’oignon, du persil haché ou du vinaigre.

    Du sel : Humidifiez la partie endolorie est enduisez-la de sel.

    Vinaigre de cidre, ail et miel : Une fois la plaie désinfectée, faites une préparation de vinaigre, d’ail écrasé et de miel. Recouvrez avec un bandage.

    Bon à savoir : Guêpes et frelons raffolent de la bière. N’hésitez pas à en mettre à leur disposition loin de la terrasse. Tant qu’ils seront occupés, vous serez tranquille. Les abeilles laissent l’aiguillon et la glande à venin accrochés à la peau. Retirez rapidement le dard avec l’ongle. Otez les bauges en cas de piqûre à la main.


  • Poux

    Tous les enfants ou presque attrapent des poux et les transmettent parfois à aux adultes. Et tous, petits et grand, se grattent la tête.

    Remèdes :

    Applications aux huiles essentielles : Dans 3cl d’huile d’olive, ajoutez 4 goutes d’huile essentielle de lavande et autant de romarin. Appliquez sur cheveux mouillés, massez bien et puis couvrez la tête et laisser agir 1 heure.

    Ou mélangez 10 gouttes d’huile essentielles de lavande et 5 cuillères à soupe d’huile d’olive, enroulez les cheveux dans une serviette et laissez poser toute la nuit. Le matin, shampouinez abondamment.

    Shampooings aux huiles essentielles : Ajoutez dans le flacon pour laver les cheveux 4 gouttes d’huile essentielle de romarin, autant de lavande, d’origan et d’eucalyptus. Utilisez ce shampooing quotidiennement.

    Rinçage au vinaigre : Pour enlever les lentes collées aux cheveux, malaxez l’ensemble de la chevelure avec 1 verre de vinaigre blanc tiède. Laissez poser 10 minutes et faites un dernier rinçage à l’eau claire. Répétez ce traitement dans les 12 heures et de nouveau dans les 7 à 10 jours.


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Le traitement des plaies

Galien (131-201 après J.C.) préconise la pus bonum et laudabile (suppuration des plaies), La suppuration des plaies est toujours perçue comme profitable au patient. En effet, si la plupart des auteurs pensent encore que le pus est nécessaire (ils croient que la fermeture primaire est contre-indiquée et au contraire, les plaies sont élargies avec les doigts et “méchées” avec de l’étoffe trempée dans du blanc d’œuf…), on retrouve régulièrement l’utilisation d’un mélange de blanc d’œuf, d’huile de rose, et de vin, emprunté à la médecine arabe.

Guillaume de Salicet (1210-1277) est un grand précurseur. Il est le premier à abandonner la cautérisation pour le bistouri. Il termine sa Cyrurgia en 1275, livre en cinq volumes qui le font connaitre. Le tome qui nous occupe est le second qui contient pas moins de 26 chapitres.

Il accorde une grande importance au problème des plaies. Avant tout traitement, il demande d’observer attentivement la plaie, de prévenir toute hémorragie, puis de mettre de l’huile de rosat et du safran. Ensuite, le même jour s’il n’y a pas empêchement, ou du moins, le jour suivant, soit fait la phlébotomie de la céphalique à la main du côté opposé à la partie lésée, à moins que la force, où l’âge, où autres circonstances ne contre-indiquent ; que s’il en est ainsi, l’on fasse au moins la ventousation avec incision aux épaules ou aussi aux fesses. Troisièmement sont donné le clystère après la phlébotomie, dans le jour suivant, ou même si c’est possible, qu’on le fasse avant la phlébotomie sinon que le patient fasse usage de suppositoire. Guillaume considère le clystère comme le plus excellent moyen d’éviter l’apostème chaud dans quelque partie du corps. Il recommande aussi l’emploi d’un défensif à base de bol d’arménie.

Suivant en ce sens son maître Théodoric, Henri de Mondeville (1260-1320, chirurgien de Philippe le Bel) s’élève énergiquement contre l’habitude de faire suppurer les plaies. Par opposition aux méthodes des Anciens. Théodoric et les Modernes préconisent :


Les précautions à prendre
  • Ne pas sonder (sauf cas particuliers) et élargir la plaie,
  • Ne pas laisser couler le sang, mais au contraire, essayer de l’arrêter le plus tôt possible,
  • Ne pas mettre des tentes imbibées de blanc d’œuf ou autres suppuratifs,
  • Éviter les remèdes locaux, froids et constrictifs,
  • Utiliser un bandage adéquat,
  • Ne pas extraire les esquilles osseuses sauf cas précis,
  • Ne pas imposer une diète sévère.

La méthode
  • Nettoyer la plaie à l’eau salée,
  • Réunir les lèvres de la plaie pour suturer,
  • Nettoyer au vin chaud et dessécher avec des étoupes exprimées,
  • Appliquer un emplâtre sur la plaie - composé de plantain (plantago lanceolata) de bétoine (stachys officinalis) d'ache (apitum graveolens) filtrés, de résine clarifiée, de cire nouvelle et pure et de térébenthine - et le recouvrir avec des étoupes trempées dans le vin chaud et exprimées,
  • Faire le bandage.

En conclusion, pour les plaies tégumentaires, l’habitude est donc d’utiliser des bandages occlusifs et des emplâtres suppuratifs, La suppuration étant considérée comme louable bien que cela entraîne souvent des complications du type gangrène, tétanos ou septicémie. Guillaume de Salicet et surtout Henri de Mondeville représentent une exception en préconisant d’assécher la plaie avec du vin pour éviter le pus et aseptiser. Une fois celle-ci assainie, on utilise les onguents nécessaires à une meilleure cicatrisation. Le blessé, par ailleurs, doit subir : phlébotomie ( saignée), ventousation, clystère et diète sévère , viennent souvent compléter les soins propres à la plaie elle-même, le corps étant pensé comme un tout qu’il s’agit de rééquilibrer. Malheureusement, à peine cinquante ans plus tard, les textes de Guy de Chauliac (1298-1368) montre très clairement un retour en arrière flagrant.


Les sutures

Si la plaie est importante elle doit être suturée : toute suture est meilleure et plus durable avec un fil de lin fort et égal, simple ou double, ciré qu’avec la soie car le fil surtout ciré, coupe et use moins les tissus. Les plaies circulaires sont d’une guérison plus lente que les longues. La suture doit être faite avec une aiguille triangulaire qui pénètre plus facilement qu’une aiguille égale.

Les aiguilles triangulaires doivent de bon acier et propres. Elles doivent être en rapport avec la plaie à suturer. Les fils doivent être proportionnels à l'aiguille et à la plaie. Les points doivent être plus ou moins profonds suivant l'importance de la blessure. La suture doit être moyennement serrée, trop lâche elle n'arrête pas le sang et n'unit pas suffisamment les berges de la plaie, trop serrée elle est douloureuse et déchire la peau. Entre les points, il doit, en général, y avoir un travers de doigt. Les points doivent toujours être en nombre impairs et répartis de façon égale sur l'ensemble de la cicatrise. Plus les plaies sont suturés tôt mieux elles cicatrisent

Guillaume de Salicet décrit avec précision quatre modes de suture :

  • 1er suture : comme les pelletiers cousent les pelleteries, cette suture et d’une plus belle cicatrisation.

  • 2ème suture : avec des nœuds et par leur entrelacement, car le fil est retourné deux fois dans le premier nœud, une fois dans le second, pour que le nœud reste plus solide, et on laisse entre un nœud et un autre la distance d’un doigt.

  • 3ème suture : par application de plumasseaux, selon la forme de la plaie, appliqué sur les lèvres de celle-ci et que les bords des plumasseaux soient cousus l’un à l’autre et qu’ainsi les lèvres de la plaie soient amenées l’une à l’autre. Mais cette suture n’a sa place que si la plaie est très petite seulement dans les parties planes et unies.

  • 4ème suture : quelques fois en laissant les aiguilles dans la partie, autour desquelles aiguilles le fil est enroulé trois ou quatre fois et bien assujetti, et ceci ne se fait qu’en un membre volumineux, lorsque par exemple, la partie détachée y est pendante et elle se fait aussi lorsque la plaie a besoin d’une contention forte, solide et prolongée des parties.

Quel que soit le type de suture adoptée, il faut toujours laisser un orifice dans la partie la plus déclive, qui permet la mondification de la plaie, puis on pratique l’incarnation et enfin la consolidation.

Parallèlement à ce traitement, Guillaume impose une diète assez sévère au malade, qui cependant peut être nuancée si le sujet est vraiment trop faible. Ce régime initial doit être maintenu une semaine en hiver, deux en été, avant de revenir à une alimentation normale.

Il faut cependant noter qu’il existe dix causes empêchant une bonne consolidation des plaies :

  • 1ère cause : perte de substance très considérable.
  • 2ème cause : forme de la blessure ou plaie, comme est la forme ronde qui empêche la consolidation.
  • 3ème cause : dureté et renversement des lèvres, des ulcères lesquels doivent être remises.
  • 4ème cause : siccité des membres et certaine aridité de l’ulcère.
  • 5ème cause : gangrène.
  • 6ème cause : médicament trop chaud mis sur la plaie.
  • 7ème cause : écoulement trop abondant de sanie.
  • 8ème cause : altération de la complexion du membre en chaleur ou en froid.
  • 9ème cause : pénétration dans la plaie de cheveu, poussière, huile.
  • 10ème cause : mauvaise position du membre.


Les bandages

Henri de Mondeville dit : « Le bandage qui intéresse l'ensemble du membre inférieur est avantageux parce qu'il évacue par le bas les humeurs qui infiltrent la jambe et l'ulcère ».

L'application d'un bandage
  • Il faut que les bandes soient propres, molles, légères et douces
  • Qu'elles aient ni coutures grosses et dures, ni pli, ni lisière
  • Les bandes doivent être proportionnées en longueur et en largeur au membre à bander
  • Le bandage doit recouvrir la plaie et les parties voisines
  • Le bandage doit être modérément serré, ni trop, ni trop peu
  • La bande doit être plus serrée sur la plaie que sur les parties voisines
  • Si il y a une suppuration de la plaie, maintenir plus fortement les parties voisines permettant au pus de s'évacuer par la plaie qui est la moins comprimée
  • Les plaies douloureuses ou présentant une inflammation ne doivent pas être autant serrées que celles qui ne posent aucune complication


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Guy de Chauliac en consultation.

La méthode de soins de l’Ostel-Dieu

Nous conseillons de presser la plaie pour épancher l’hémorragie si l’artère est touchée. Pour faire compresse sur la plaie qui saigne, on utilise :

  • une charpie (constituée de morceaux d’étoffe ou de draps usés en lin ou soie). Elle sert à nettoyer les plaies et à enlever le sang et, tassée et comprimée sur la plaie ça arrête les saignements.
  • une étoupe (débris de peignage de la laine, du chanvre ou du lin). Elle sert de pansement compressif et à drainer la plaie.

Ceci fait, à l'aide d'un fil, recoudre. Concernant les fils de suture, prendre du fil de lin comme décrit par Guillaume de Salicet, ainsi qu’une aiguille de forme triangulaire d’un bon acier et propre.

Avant de passer à l'acte, donnez un bâton à mordre ou faîtes avaler une plante ayant des propriétés analgésiques, en tisane, à la personne. Sinon il est possible "d'endormir" la plaie grâce à une compresse d'huiles essentielles de lavande.

Pour recoudre, divers sutures incarnatives existent :

  • la suture à points séparés : chaque point est écarté du suivant. Le premier point doit être placé au milieu de la plaie et le suivant au milieu de l’espace restant de chaque côtés et ainsi jusqu’aux deux extrémités.
  • la suture d’attente : plusieurs aiguilles sont passées à travers les deux lèvres de la plaie et le fil de chacune d’elle est tourné de la pointe à la queue de l’aiguille (plaies profondes et inflammatoires)
  • la suture du visage : coller sur chaque bord de la plaie un morceau de compresse avec du miel et ne coudre que les compresses. On obtient une cicatrice fine sans trace de suture. (petite plaie)
    la suture en agrafes : utiliser des petites agrafes métalliques enfoncées dans les deux lèvres de la plaie maintenue en contact.
  • la suture sur bourdonnet : chaque point est passé en U, en glissant dans la boucle du U, avant de serrer le point.

Par la suite il faut bander pour éviter l’infection et surveiller l'évolution correctement. La cicatrisation ne se fera que par la régénération de la chair favorisée par les médicaments régénératifs et incarnatifs.

Verser le vin chaud sur la plaie pour la laver et en imprégner le pansement, le renouveler régulièrement jusqu’à la cicatrisation définitive! Cela assèchera la plaie comme le préconise Henri de Mondeville.

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Cours rédigé par Jake de Valombre
Doyen de l'Ostel-Dieu de Paris

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