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  La lèpre

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Victoire
Beauté divine
Victoire


Messages : 671
Date d'inscription : 24/05/2011

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MessageSujet: La lèpre            La lèpre EmptyVen 2 Déc - 12:44

Citation :
La lèpre est un mal affreux qui a été apporté par les croisés de Syrie et de Palestine. Ce mal atteint la peau, les muqueuses ce qui a pour effet de détruire petit à petit la terminaison nerveuse allant même jusqu’à détruire complètement certaine partie de la peau provoquant alors ces terribles mutilations. Un lépreux présente un spectacle effrayant et répugnant. Afin d'être identifier, a la main il doit porter une " cliquette " de bois, sorte de crécelle qui prévient de son visage. Pour dissimuler les mutilations, souvent son visage est dissimulé par une cagoule. Son nez tombe, ses orbites se creusent, ses chairs sont travaillées par un mal qui est incurable. Le lépreux doit également porter un vêtement spécial, un sareau frappé d'un cœur.
L'affection, peu contagieuse, se développe lorsque l'hygiène est défectueuse l'incubation peut s'étendre sur plusieurs années.
Il ne doit parler aux biens portants que contre le vent et ne jamais s'en approcher à plus de
quelques pas.

Il est important d'enseigner les règles d'Hygiène à nos patients. Certains mauvais réflexes peuvent être éviter sans difficultés. Voici les quelques règles d'hygiène importantes:

- S'assurer que l'alimentation du patient est saine et équilibré.
- Maintenir la pureté de l'air respiré et de l'eau bue.
- S'assurer que les excréments soit évacuer correctement.
- Éviter les excès en matière de veille et de sommeil.
- Pratiquer la culture physique.
- Préférer un habitat aéré et ensoleillé
- Mener une vie sexuelle équilibrée

Voilà pour la petite parenthèse sur l'hygiène qui est une des choses essentielles... Je tiens à ce que vous ne l'oubliez jamais.

La séparation :
Qu'arrive t-il aux personnes qui sont reconnus comme lépreux?

Les Lépreux se retrouvent rejeté, exilé. Les lépreux peuvent rester marié, bien que séparés physiquement de leur conjoint, ses amis, son village et commencer la dernière phase de sa vie au milieu de ses semblables. Cette séparation est l'objet d'une cérémonie (messe puis procession pour accompagner le ladre à sa nouvelle demeure). Entrer en ladrerie est un "déchirement humain et comme au seuil de la mort, il fallait de surcroît régler ses affaires ".

Comme je vous l'ai dit, il y avait toute une cérémonie afin d'accompagner le lépreux. Cette cérémonie était quelque chose de terrible puisque celle-ci déclarait le malade comme mort au monde... Imaginé l'impact que celle-ci peut avoir. Afin que vous vous l'imaginiez bien je vais vous lire un texte qui l'explique.

C'était, après une brève exhortation du prêtre à se montrer résigné à la volonté de Dieu, une messe funèbre; à genoux sous un drap mortuaire le lépreux assistait vivant à ses obsèques, après lesquels il était conduit processionnellement à la maladrerie ou dans la borde qui devait être son dernier asile. Là, nouvelle cérémonie : agenouillé, le lépreux recevait sur la tête une pelletée de terre en même temps que le prêtre lui déclarait qu'il était mort au monde. On lui donnait une robe de ladre de couleur particulière pour qu'on pût le distinguer à première vue, des sandales, une cliquette ou crécelle dont le bruit devait faire fuir ceux qui se trouveraient sur son chemin, des gants sans lesquels il lui était défendu de toucher à rien, un barillet, une écuelle de bois et une panetière; on lui lisait les prescriptions relatives aux lépreux. Après quoi on l'abandonnait.

teia a écrit:
Les premières questions arrivaient déjà. Teia les écouta et prépara ses réponses :

Citation :
J'ignorais qu'il pouvait y avoir un remède contre la lèpre

Maena, vous avez en partie raison car pour ce qui est du traitement, ce n'est pas facile car l'on ne sait pas vraiment de quoi vient cette maladie.
Il faut soigner les plaies comme une maladie de peau. L'ellébore desséchait les plaies donc on pouvait leur en donner en tisane !
Et puis il y a les onguents ou cataplasme contenant du miel ou des huiles que l'on pouvait appliquer.
Ensuite du thym et de la bardane qui désinfecte ! pris en tisane ça fait un traitement interne !


Citation :
J'ai souvent entendu dire qu'on traitait les lépreux avec des remèdes à base de mercure, mais rien de plus précis, sinon je serai à votre place Dame Teia Very Happy

Teia éclata de rire.

Tu as raison Victoire et peut-être un jour y seras-tu si tu en as envie. Je trouve que tu ferais un bon professeur, tu es maline, intelligente et tu as du caractère.
Pour ce qui est de ta réponse, il est exact que l'on se servait aussi de mercure plus exactement de vapeur de mercure mélangé avec du souffre en bain de vapeur mais l'on n'est vraiment pas sûr du succès de ce traitement.


Citation :
quant aux règles d'hygiène : comment le malade pouvait il les suivre alors qu'il était exclu ?
Il était exclu de leur maison mais ils devaient suivre quand même certaines règles dans les léproseries ou ils étaient enfermés.
Nous allons continuer la leçon Maéna ainsi tu vas avoir ta réponse car après qu'on les ait déclaré mort, ces pauvres malheureux vivaient toujours et il fallait bien en faire quelque chose. Il y avait deux solutions suivants les villes ou la campagne.


Citation :
La lèpre est connue depuis l’Antiquité. Les premières descriptions datent de 600 ans avant J.-C.

Le problème le plus difficile était celui d'assurer la subsistance des lépreux. Au début, on s'était souvent borné à isoler les ladres hors de la localité, dans des cabanes en bois susceptibles d'être brûlées dès leur mort afin d'éviter la contagion. L'officiant bénissait les objets usuels et après avoir encore une fois exhorté à la patience le malade, on plantait devant la porte une croix et on suspendait un tronc pour les aumônes.
Les collectivités locales et les églises acceptaient bien de venir en aide aux lépreux natifs de leur secteur,mais non aux autres que l’on se bornait à chasser aussi on voyait de très nombreux lépreux erraient dans les rues et ce qui étonne surtout, c’est de voir le grand nombre de ladres errants, au XIVe et XVe siècles, précisément à l’époque ou la lèpre commence à être en régression. On ne saurait donc déclarer que ce sont les règles de séquestration des lépreux qui à ce moment ont amené cette évolution. On est donc tenté de chercher d’autres causes à cette régression du mal ; notamment en ce qui concerne l’hygiène et surtout la nourriture.

Dès les premiers siècles, on construisit de nombreuses léproseries qui reçurent de nombreuses donations, soit en terres, soit en argent, soit en redevances. Si le lépreux était riche, il devait apporter sa dot, ce qui est quand même normal.La ville constituait à chaque lépreux une dot de 8 livres parisis, recueillie denier par denier chez les habitants par les sergents de la cité. Chacun devait donner selon ses moyens. Si l’on n’arrivait pas aux 8 livres, le receveur avance au nom de la ville ce qui manque.

La vie dans les léproseries :
Les léproseries se distinguent des hôpitaux par leur aspect (enclos, clocher, grosses bâtisses, et surtout chapelle articulée au logement des malades), par leur régime interne et par leur direction immédiate ou supérieure.

Bien sûr les usages varient selon les régions, et beaucoup d'établissements ont connu plusieurs types d'organisation. Elles connaissent des évolutions communes, notamment la tendance voulue par les ecclésiastiques à contraindre les ladres à la même discipline conventuelle que les soignants (les haitiés), c'est à dire silence, chasteté, respect de la clôture, mais les ladres ne prononcent pas de vœux (une promesse d'obéissance en tient lieu).

Une vie très austère en somme où ceux qui dérogent aux règles peuvent évincer. Les ladres avaient ils le choix ou une certaine liberté ?
Le libre choix devait être rare tant la sécurité matérielle, la certitude d'être assisté dans l'invalidité, les pressions familiales et sociales sur eux devaient être fortes.
L'entrée dans un couvent de lépreux ou dans une fraternité (moins contraignante) devait être une carte forcée, avec la maladie pour seule vocation religieuse.
Cependant les ladres restent des laïques même vivant en communauté (à une époque où les communautés non rattachées à un ordre approuvé sont suspectes).
Cet idéal de vie est menacé de l'intérieur quand (à partir de 1300) l'emprise de la collectivité se desserre et que les provendes individuelles réduisent l'égalitarisme des malades et le contraste entre fraternités de lépreux et les autres types de léproseries.
Donc même avec des insuffisances, les léproseries furent un effort pour prendre en charge les malades (matériellement et spirituellement) et non plus seulement les riches.

Pour faciliter leur subsistance, on leur permettait parfois de quêter en dehors du petit périmètre OÙ ils pouvaient aller normalement ; on les autorisait aussi à aller en ville certains jours, à certaines heures, à titre exceptionnel, particulièrement à l’occasion des fêtes religieuses. Le lieu où doit se placer le ladre quêteur est en général précisé dans chaque cité ; bien entendu, le ladre ne peut ni manger en ville, ni aller à la taverne, ni découcher.

Comment savait-on si on avait la lèpre :
Il y a une abondante littérature médicale sur la façon de procéder à un examen. On se référait notamment aux ouvrages d’Arnaud de Villeneuve et de Guy de Chauliac (XIIe et XIVe siècles) ou on voyait d’étranges recettes telle que celles-ci : on prend du sang du malade,on y verse de l’huile. Si une heure après le sang a pris un aspect cuit, c’est que le malade est lépreux. On peut aussi ajouter au sang du vinaigre. S’il se mélange mal, c’est signe de lèpre. Les procédés employés nous apparaissent assez empiriques.
[/b]

Citation :
il existe deux lèpres :
- la lèpre paucibacillaire
non contagieuse (c'est une lèpre légère et si les personnes sont costaud et en bonne santé, elle n'évoluera pas.) Elle correspond à la forme tuberculeuse.

Lorsque le sujet présente une résistance élevée et stable, se développe une lèpre tuberculoïde constituée de lésions cutanées caractéristiques et d'atteinte nerveuse réalisant la névrite lépreuse. Cette névrite localisée préférentiellement à certains nerfs (plexus cervical, cubital, médian, sciatique poplité externe) est à l'origine des paralysies et des troubles trophiques. Les bacilles sont rares et enserrés dans un tissu inflammatoire dense, le patient n'est pas contagieux.

- la lèpre multibacillaire contagieuse.
la lèpre est transmise par des gouttelettes d’origine buccale et/ou nasale, lors de contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté et non traité.

Lorsque le sujet ne présente aucune résistance, se développe une lèpre lépromateuse objectivée par des lésions cutanées infiltrées, les lépromes. Les atteintes neurologiques sont discrètes et les atteintes viscérales sont fréquentes. Les bacilles sont facilement retrouvés, le patient est contagieux.

Entre ces deux formes bien caractérisées, se situe un véritable spectre de formes dites intermédiaires, pour lesquelles les réactions de défense sont instables est variables.

Le bacille se multipliant lentement (période d’incubation pouvant atteindre 20 ans), le malade ne se rend souvent pas compte qu’il a été contaminé et transmet la bactérie autour de lui.
Certains facteurs liés à la pauvreté, comme la malnutrition, la promiscuité, l’analphabétisme et les mauvaises conditions d’hygiène favorisent la propagation de la maladie.

Citation :
Au moyen-âge, on essayait de calmer la douleur avec des plantes dont la saponaire ou toutes les parties étaient intéressantes, mais en particulier la racine, contiennent un glucoside, la saponine, dont même une petite quantité peut faire mousser l'eau.
L'extrait aqueux recueilli dans les feuilles mises à macérer quelque temps exerce une action expectorante et anti-rhumatismale, et une action dépurative du sang. On se lavait avec ça.

Il y avait aussi la maniguette qui était riche en tanins, en sels minéraux, en protéines et en phényléthylalkycétones lui procurant son goût piquant. En Afrique, cette plante était utilisée pour soigner les morsures de serpents, les vers intestinaux, la lèpre et la rougeole. Ces graines sont consommées en tant que fruit, comme piment dans les plats.

Il y avait aussi le galega qui est une plante herbacée, originaire d’Asie et d’Europe selon les espèces. Il se rencontre, le plus souvent, dans les régions méditerranéennes. A l’origine, il était principalement utilisé pour soigner la peste en tisane.

Une autre aussi le tilleul : écorce, fleurs et feuilles étaient considérées comme efficaces soit pour soigner la lèpre, soit pour arrêter la chute des cheveux, soit pour résorber les abcès.

Mais bien sûr cela ne servait qu'à soulager un peu. Je pense que ses malades devaient souffrir affreusement et ne devaient espérer que la mort.

Spoiler:
Avez-vous des questions ?

Spoiler:
[/quote]

teia a écrit:
Citation :
Donc on ne peut rien pour eux, uniquement essayer de soulager leurs douleurs....pour prolonger l'enfer de leur vie en attendant leur mort ?

Désolée Victoire, j'ai oublié de te répondre. Effectivement, on ne pouvait que les soulager.

Il y avait de nombreuses prescriptions. Personnellement, j'appellerais plutôt ça des commandements. Je vais vous les énumérer :

Citation :
1. Défense d'entrer dans une église, un couvent, un moulin, une taverne
2. Défense d'aller dans une foire ou dans un marché
3. Défense de sortir déchaussé et sans habit de ladre et sans faire entendre sa cliquette tous les cinq ou six pas
4. Défense de se laver ou de boire ailleurs qu'à son puits et avec son écuelle
5. Défense de toucher à quelque chose avant de l'avoir achetée
6. Défense d'acheter du vin autrement qu'en le faisant verser dans son barillet
7. Défense de parler à quelqu'un sans se mettre sous le vent
8. Défense de circuler dans les ruelles et les chemins étroits
9. Défense de boire et de manger en compagnie sinon d'autres lépreux et autrement qu'avec son écuelle.

Elle relève la tête de son parchemin.

Comme vous pouvez le voir. Rien à voir avec des soins mais bien une série d'interdiction.

Elle s'arrêta et attendit de voir s'il y avait des questions avant d'évoquer la dernière partie du cours... La vie dans les léproseries.


Nous allons continuer la leçon car après qu'on les ait déclaré mort, ces pauvres malheureux vivaient toujours et il fallait bien en faire quelque chose. Il y avait deux solutions suivants les villes ou la campagne.


Citation :
La lèpre est connue depuis l’Antiquité. Les premières descriptions datent de 600 ans avant J.-C.

le problème le plus difficile était celui d'assurer la subsistance des lépreux. Au début, on s'était souvent borné à isoler les ladres hors de la localité, dans des cabanes en bois susceptibles d'être brûlées dès leur mort afin d'éviter la contagion. L'officiant bénissait les objets usuels et après avoir encore une fois exhorté à la patience le malade, on plantait devant la porte une croix et on suspendait un tronc pour les aumônes.
Les collectivités locales et les églises acceptaient bien de venir en aide aux lépreux natifs de leur secteur,mais non aux autres que l’on se bornait à chasser aussi on voyait de très nombreux lépreux erraient dans les rues et ce qui étonne surtout, c’est de voir le grand nombre de ladres errants, au XIVe et XVe siècles, précisément à l’époque oh la lèpre
commence à être en régression. On ne saurait donc déclarer que ce sont les règles de séquestration des lépreux qui à ce moment ont amené cette évolution. On est donc tenté de chercher d’autres causes à cette régression du mal ; notamment en ce qui conceme l’hygiène et surtout la nourriture.

Dès les premiers siècles, on construisit de nombreuses léproseries qui reçurent de nombreuses donations, soit en
terres, soit en argent, soit en redevances. Si le lépreux était riche, il devait apporter sa dot, ce qui est quand même normal.La ville constituait à chaque lépreux une dot de 8 livres parisis, recueillie denier par denier chez les habitants par les sergents de la cité. Chacun devait donner selon ses moyens. Si l’on n’arrivait pas aux 8 livres, le receveur avance au nom de la ville ce qui manque.

La vie dans les léproseries :

Les léproseries se distinguent des hôpitaux par leur aspect (enclos, clocher, grosses bâtisses, et surtout chapelle articulée au logement des malades),par leur régime interne et par leur direction immédiate ou supérieure.

Bien sûr les usages varient selon les régions, et beaucoup d'établissements ont connu plusieurs types d'organisation. Elles connaissent des évolutions communes, notamment la tendance voulue par les ecclésiastiques à contraindre les ladres à la même discipline conventuelle que les soignants (les haitiés), c'est à dire silence, chasteté, respect de la clôture, mais les ladres ne prononcent pas de vœux (une promesse d'obéissance en tient lieu).

Une vie très austère en somme où ceux qui dérogent aux règles peuvent évincer. Les ladres avaient ils le choix ou une certaine liberté ?
Le libre choix devait être rare tant la sécurité matérielle, la certitude d'être assisté dans l'invalidité, les pressions familiales et sociales sur eux devaient être fortes.
L'entrée dans un couvent de lépreux ou dans une fraternité (moins contraignante) devait être une carte forcée, avec la maladie pour seule vocation religieuse.
Cependant les ladres restent des laïques même vivant en communauté (à une époque où les communautés non rattachées à un ordre approuvé sont suspectes).
Cet idéal de vie est menacé de l'intérieur quand (à partir de 1300) l'emprise de la collectivité se desserre et que les provendes individuelles réduisent l'égalitarisme des malades et le contraste entre fraternités de lépreux et les autres types de léproseries.
Donc même avec des insuffisances, les léproseries furent un effort pour prendre en charge les malades (matériellement et spirituellement) et non plus seulement les riches.

Pour faciliter leur subsistance, on leur permettait parfois de quêter en dehors du petit périmètre OÙ ils pouvaient aller normalement ; on les autorisait aussi à aller en ville certains jours, à certaines heures, à titre exceptionnel, particulièrement à l’occasion des fêtes religieuses. Le lieu où doit se placer le ladre quêteur est en général précisé dans chaque cité ; bien entendu, le ladre ne peut ni manger en ville, ni aller à la taverne, ni découcher.

Spoiler:
Citation :

Peut-être vous posez-vous la question : comment savait-on si on avait la lèpre :

Il y a une abondante littérature médicale sur la façon de procéder à un examen. On se référait notamment aux ouvrages d’Arnaud de Villeneuve et de Guy de Chauliac (XIIe et XIVe siècles) ou on voyait d’étranges recettes telle que celles-ci : on prend du sang du malade,on y verse de l’huile. Si une heure après le sang a pris un aspect cuit, c’est que le malade est lépreux. On peut aussi ajouter au sang du vinaigre. S’il se mélange mal, c’est signe de lèpre. Les procédés employés nous apparaissent assez empiriques.

Avez-vous des questions ?

teia a écrit:
Citation :
Ben en gros faut leur interdire les lieux publics, et de ce fait les isoler de la population en général ?

Oui Victoire, tu as parfaitement raison, on leur interdisait tous les lieux publics. Effectivement Maena, c'est un triste sort.

Citation :
Je suis désolée, professeur. Ces maladies sont trop horribles. Je ne m'y fais pas. Je sèche devant ma feuille pour les devoirs. Je pense que je vais abandonner. Tant pis pour mon souhait d'être médicastre un jour.

Je comprends Paquerette mais si tu veux revenir plus tard, sache que tu seras toujours la bienvenue.


Plusieurs questions me viennent à l'esprit aussi je vais vous les donner ainsi que les réponses.


Quel était le châtiment des lépreux s'il n'obéissaient pas aux interdictions ?
Citation :
Les règlements de police, les ordonnances municipales furent pour les lépreux de la dernière rigueur : sous les peines corporelles les plus sévères, on interdit l'accès des maisons, des lieux publics, voire même des villes, sauf à certains jours, à ces malheureux qui cependant ne pouvaient vivre qu'en sollicitant la charité publique. Quoi d'étonnant que dans ces conditions les lépreux (et parmi eux devaient se confondre beaucoup de malades atteints d'autres maladies de peau, sans parler des simples suspects) ne soient venus à former comme une caste particulière de parias, qu'aigris par le malheur, par la misère, ils aient conçu une haine violente contre cette société qui les avait chassés, et qui, au moindre méfait, au moindre soupçon, les pendait, les brûlait ou les arquebusait sans pitié;

Des légendes populaires se formèrent, de terribles accusations pesèrent sur eux. C'était, dès le XIIe siècle, une croyance universelle (on la trouve mentionnée dans des oeuvres littéraires et dans des vies de saints) que la lèpre pouvait être guérie par un bain de sang humain. Une pareille croyance donne à croire que les crimes dont les lépreux furent accusés ne furent pas tous imaginaires. Enlever les enfants pour les égorger, empoisonner les fontaines, se livrer aux pratiques de la sorcellerie, entretenir commerce avec le démon, telles furent les accusations que subit la caste maudite des lépreux. En temps d'épidémie surtout, elles se réveillèrent terribles, excitèrent contre eux l'opinion publique et déchaînèrent contre eux d'abominables persécutions. En 1321 notamment, il en périt un grand nombre, victimes de la fureur populaire, et à plusieurs reprises l'autorité législative édicta en France contre eux de nouvelles mesures de rigueur (ordonnances du 18 août 1324, de février 1371, du 3 juin 1404, du 7 mars 1407, du 25 mai 1413, etc.).

Est-ce qu'il y avait un taux de vie une fois atteint de la lèpre ?
Citation :
Je pense que tu veux savoir combien de temps, il reste à vivre quand tu es déclaré lépreux ?
La lèpre lépromateuse qui est une lèpre sévère et très contagieuse avec atteinte de l'état général, évolue vers la mort en 5-6 ans par cachexie, amylose viscérale ou septicémie intercurrente.

Nous avons vu que la lèpre évolue d'une façon relativement calme, l'état général reste longtemps bien conservé. Cette évolution peut cependant être émaillée de manifestations aiguës ou suraiguës que sont les états réactionnels (Erythème noueux lépreux et réactions reverses) que nous avons étudiés. Cependant, toutes les formes de lèpre finissent à la longue par se compliquer et entraîner des séquelles graves consécutives aux atteintes nerveuses et cutanées : paralysies, rétractions tendineuses, maux perforants, dislocations articulaires, effondrement du nez, cécité, brûlures non ressenties, traumatismes et des complications viscérales (testicules, reins...). L'amylose secondaire à l'érythème noueux lépreux, ou aux plaies cutanées chroniques est une complication grave et souvent mortelle.

Si la personne est atteinte de la lèpre non contagieuse est-ce qu’on l’exilait aussi comme les lépreux contagieux ? Est-ce qu’il souffrait aussi ?
Citation :
Tout homme atteint de la lèpre est enfermé dans une léproserie, après une cérémonie religieuse. L'affection, peu contagieuse, se développe lorsque l'hygiène est défectueuse l'incubation peut s'étendre sur plusieurs années.
Il ne doit parler aux biens portants que contre le vent et ne jamais s'en approcher à plus de quelques pas.
Malheureusement, il n'y a pas de différence entre les lépreux contagieux et les autres, ils vont tous au même endroit dans les léproseries et au vu de la maladie et de ce qu'elle faisait au corps, on peut penser qu'ils souffraient affreusement.
La vie d'un non lépreux ou? son mariage était rompu, il pouvait se marier à nouveau et continuait sa vie comme s'il n'y avait rien eu avant.

La lèpre est incurable mais la non contagieuse peut-elle être curable ?
Citation :
Cette maladie humaine a une évolution chronique. Le développement très lent du germe dans l’organisme explique que la lèpre se déclare plusieurs années après la contamination. Une fois déclarée, l’évolution est lente; les poussées évolutives alternent avec des phases d’accalmie qui peuvent se prolonger plusieurs années. L’affection se comporte souvent comme une maladie chronique, invalidante, non directement mortelle. Elle n'est pas curable car ils ont des malformations qui ne s'effaceront jamais mais ils peuvent vivre avec toujours dans les léproseries ou comme mendiant. Ils ne reviendront jamais auprès de leur famille.

Le mode de contamination reste, dans chaque cas, mal précisé. Elle remonte souvent à l'enfance par inhalation de "postillons" d'un lépreux contagieux. Elle se fait également par des mucosités de lépreux mises au contact d'ulcérations ou de plaies cutanées enfin, par l'intermédiaire d'objets souillés : linge, natte, oreillers… Tous ces modes impliquent les contacts étroits et durables d'une promiscuité de type familial. La transmission héréditaire n'existe pas mais une transmission congénitale est possible.

Etant lépreuse, enceinte en plus, le bébé naitra lépreux aussi ? Si oui, pourrait-on l’empêcher de naitre lépreux pendant qu’il est encore au ventre ?
Citation :
Ce n'est pas sûr que le bébé naisse lépreux mais il n'y avait aucun moyen de savoir s'il était lépreux avant de naître aussi Les couples lépreux sont séparés de leur progéniture dès l’accouchement terminé, ils ne verront leur enfant pour le restant de leur vie qu’à travers des grilles les isolant du monde non contaminé.... . Dans les léproseries, il y avait du personnel qui était non lépreux et qui étaient là pour les soins, la cuisine, etc.....et malheureusement certains profitaient du peu qu'ils restaient aux malades. Il y avait aussi des mariages entre lépreux et personnel. Le personnel bien sûr vivait sur place.

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